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Rapports Biennaux Rapport Biennal 1998
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8.0 R.-D. SUR LES INTERVENTIONS EN CAS DE DÉVERSEMENT 8.1 Brûlage in situ et expérience de brûlage au large des côtes de Terre-Neuve
8.2 Agents de traitement des substances chimiques déversées
8.3 Évaluation des sorbants
8.4 Évaluation du matériel de rétention et de récupération mécanique
8.5 Formulation de normes

8.1 Brûlage in situ et expérience de brûlage au large des côtes de Terre-Neuve


Plusieurs déversements importants survenus récemment ont confirmé l’ampleur des dommages causés à l’environnement par la contamination des côtes et, par voie de conséquence, les coûts très élevés du nettoyage. On estime que, dans le cas de l’Exxon Valdez, la moitié ou plus du pétrole déversé aurait pu être brûlée sur place sans enflammer le reste de la cargaison, ce qui aurait considérablement limité la contamination du littoral.

Selon des études poussées en laboratoire et en bassin, les émissions atmosphériques provoquées par le brûlage du pétrole en mer seraient parfois préférables, vu leur nature et leur concentration, aux conséquences environnementales et aux coûts de nettoyage d’une contamination des eaux à proximité du littoral ou sur les côtes. Ces travaux se sont poursuivis. Une série d’opérations de brûlage in situ à moyenne échelle a été réalisée à Mobile, Alabama, en 1997. Le CTE a établi avec l’EPA américaine un vaste programme de surveillance des émissions. On continue à analyser les données.

On a aussi poursuivi l’analyse des données d’anciennes études sur des brûlages importants. Les gaz de combustion produits, y compris le dioxyde de carbone, le dioxyde de soufre et le monoxyde de carbone n’ont pas atteint des niveaux très inquiétants. Ils se sont dispersés dans une vaste zone autour du feu et n’étaient pas directement liés à la trajectoire du panache. Ils renfermaient beaucoup de COV, mais à des concentrations inférieures à celles d’une nappe comparable qui ne brûlerait pas. On a quantifié plus de 140 composés, dont certains approchaient les limites d’exposition jusqu’à 100 m sous le vent.

On a analysé l’eau sous les nappes en feu. Il n’y avait pas de composés volatils aux limites de détection des méthodes employées.

On a recherché des métaux dans les particules en suspension dans l’air, dans le pétrole déversé au départ et dans les résidus de la combustion. Les particules n’en renfermaient pas, si ce n’est de petites quantités provenant du barrage flottant ayant servi à contenir et à épaissir la nappe. Des concentrations légèrement élevées, supérieures à celles observées dans le pétrole de départ, ont été mesurées dans les résidus. Les métaux se déposent donc surtout dans les résidus et ne sont pas rejetés dans la fumée et les particules de suie.

Les concentrations de HAP étaient plus basses dans la suie que dans le pétrole de départ. Une grande partie de ces substances est donc brûlée par les flammes. Les particules en suspension dans l’air, mesurées par diverses méthodes, n’atteignaient des concentrations préoccupantes qu’à 150 m et moins sous le vent au niveau de la mer.


8.2 Agents de traitement des substances chimiques déversées


Le traitement des déversements d’hydrocarbures ou de substances chimiques exigeant l’introduction dans l’environnement d’autres produits chimiques, il est important de bien connaître la toxicité et l’efficacité de ces derniers. Le Centre conçoit et réalise des essais dans ce but. Il devrait mettre au point des essais de performance pour douze classes d’agents de traitement au total. Les travaux sur les dispersants, les solidifiants et les agents de lavage en surface sont terminés. On a testé plus de 100 agents de ces trois classes au cours des dernières années et élaboré des essais pour les agents de rupture d’émulsion, les activateurs de récupération et les bloqueurs d’émulsion. On poursuit les travaux sur l’essai de nouveaux agents.

Les propriétés chimiques (notamment la stabilité sur près de 24 heures) et physiques (surtout la taille des particules) des dispersants sont en cours d’étude. On met encore au point des dispersants, dont certaines formules pourraient être efficaces sur les fractions lourdes du pétrole lourd, y compris le mazout C.

Environnement Canada et le Service américain de gestion des minéraux financent ces travaux.


8.3 Évaluation des sorbants


Le CTE a continué de diriger un projet visant à améliorer la norme de performance pour l’essai des sorbants d’hydrocarbures. L’Office des normes générales du Canada avait adopté précédemment un protocole d’essai axé sur les paramètres de performance des sorbants utilisés pour combattre les déversements d’hydrocarbures. On s’est assuré que les États-Unis adoptaient des protocoles compatibles. Les résultats obtenus jusqu’à présent ont été regroupés dans une base de données à laquelle le public aura accès par le réseau Internet.

On a continué les travaux sur la formulation d’un protocole similaire et d’un programme d’essais pour les sorbants utilisés contre les déversements de substances chimiques. La performance et la compatibilité chimique ont été les premiers paramètres étudiés.


8.4 Évaluation du matériel de rétention et de récupération mécanique


Un groupe de travail technique, dirigé par l’Institut de recherche norvégien SINTEF NHL et comportant plusieurs partenaires internationaux, cherche à améliorer les techniques de récupération mécanique du pétrole dans les eaux envahies par les glaces, dans le cadre d’un projet intitulé MORICE. Pendant l’exercice, Environnement Canada (par le biais du Centre) et la Garde côtière canadienne, membres du groupe de travail, ont participé à deux ateliers sur les avantages et les limites des techniques actuelles et sur la faisabilité et les avantages de futures conceptions et idées. L’étude, qui entre dans sa troisième phase, a déjà permis de tester en laboratoire plusieurs prototypes prometteurs et de procéder à des analyses techniques poussées en vue de parfaire les procédés actuels.


8.5 Formulation de normes


Le CTE prend part depuis 1991 à un programme d’élaboration de normes sur l’élimination des hydrocarbures avec divers organismes, dont la Garde côtière américaine, chargée d’administrer le Oil Pollution Act de 1990 (OPA 90), et d’autres groupes scientifiques et industriels intéressés par les techniques d’intervention à la suite d’un déversement en mer. On poursuit les travaux de normalisation de la rétention et de la récupération mécanique, par l’entremise du sous-comité F-20 de l’American Society for Testing and Materials (ASTM) afin que soient adoptés des normes compatibles au moins en Amérique du Nord. Le CTE concourt également à l’élaboration de normes sur les sorbants (paragraphe 8.3), la télédétection, les dispersants, les communications, le brûlage in situ, etc.


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  Updated: 2003/12/02 03:49:57 PM début Avis Importants 
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