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Rapport Biennal du CTE
du 1er avril 1994 au 31 mars 1996
Rapport No. DO 1-95/96
Centre de Technologie Environnementale
Direction du Developpement Technologique
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RESUMÉ
Le Centre de Technologie Environnementale (CTE) d'Environnement Canada a été
créé en 1975 afin de contribuer aux programmes du ministère en leur procurant divers
services techniques et l'assistance en recherche et développement (R&D). Le Centre
utilise des technologies de fine pointe pour mesurer la quantité de polluants présents
dans l'air ou émis par les sources mobiles et stationnaires, pour l'analyse d'une vaste
gamme de composés organiques ou inorganiques se trouvant dans diverses matrices, pour le
nettoyage de sites contaminés par des matières dangereuses et pour répondre aux
situations d'urgence lors de déversements de produits chimiques ou autres. La majorité
des travaux de R&D, de même que certains services de support technique, sont
effectués avec la collaboration de partenaires provenant du secteur public, du secteur
privé ou du milieu académique. Dans certains cas, des travaux de R&D se font avec
des collaborateurs étrangers.
Au Centre de Technologie Environnementale, le bureau du directeur est responsable de la
direction des programmes et de fournir certains services de soutien incluant les services
administratifs et informatiques. Le Centre répartit ses effectifs de laboratoire et de
travail sur le terrain parmi les six divisions suivantes:
- Division de lanalyse et des méthodes
- Division du génie des urgences
- Division des urgences - Science
- Division des procédés assistés par micro-ondes
- Division des émissions de sources mobiles
- Division de la mesure de la pollution
La rationalisation et les résultats des principales activités menées par le CTE
entre la période du 01 avril 1994 et celle du 31 mars 1996 sont présentés dans ce
rapport bisannuel. Une liste des rapports et articles faisant l'objet de rencontres ou de
publications scientifiques au cours de cette période est également incluse.
1.0b STRUCTURE D'ORGANISATION ET MANDATS DES PROGRAMMES DES DIVISIONS
1.1b Centre de technologie environnemental
1.2b Division de la mesure de la pollution (DMP)
1.3b Division des émissions de sources mobiles (DESM)
1.4b Division de l'analyse et des méthodes (DAM)
1.5b Division des urgences - science (DU-S)
1.6b Division de génie des urgences (DGU)
1.7b Division des procédés assistés par micro-ondes
(MAP)
1.1b Centre de technologie environnementale
En 1975, Environnement Canada a créé le Centre de technologie environnementale et
lui a donné le mandat suivant : appuyer le Ministère dans ses nombreuses activités en
lui apportant son soutien technique spécialisé et son savoir-faire en R.-D. Le Centre a
acquis des compétences particulièrement dans les domaines suivants : techniques
appliquées à la mesure des polluants dans l'air et de ceux émis par des sources fixes
ou mobiles, dosage d'une vaste gamme de composés organiques ou inorganiques trouvés dans
différents substrats, dépollution des décharges de déchets dangereux qui fuient et
méthodes d'intervention en cas d'incident écologique tel qu'un déversement de pétrole
ou de produits chimiques. La majorité des travaux de R.-D. et une partie des services
d'appui technique sont le fait d'une collaboration avec le secteur privé, public ou
universitaire. Certains projets de R.-D. sont réalisés de concert avec des partenaires
internationaux. Un volume important du travail est confié à des entrepreneurs parfois
installés dans les locaux du Centre.
Le budget scientifique du Centre dans le cadre des ressources qui lui sont accordées
(salaires, investissements et frais d'entretien et d'exploitation) s'élève à environ 8
millions $. Au cours d'une année moyenne, le Centre perçoit en outre, en vertu de
formules de partage des coûts avec des collaborateurs du secteur public ou du secteur
privé, de 3 à 5 millions $ additionnels en vertu d'ententes relatives à des projets
conjoints. Ordinairement, ces ententes génèrent des revenus additionnels de 5 à 10
millions $ aux termes de contrats de partage du travail. Le Centre emploie une centaine de
personnes, et de 50 à 60 entrepreneurs, étudiants, titulaires de bourses de recherche
postdoctorale et chercheurs invités travaillent aussi sur place. La Mission (officielle)
du Centre de technologie environnementale est énoncée à l'Annexe A.
- Les résultats des projets sont présentés sous forme de rapports manuscrits informels
(non édités) et de rapports formels (édités) qui paraissent dans les deux langues
officielles. En outre, le personnel rédige des articles techniques et scientifiques
paraissant dans des revues et des compte rendu de conférences et de colloques. L'Annexe B
donne la liste des rapports et articles préparés par le Centre durant la période visée
par la révision; l'Annexe C fournit la liste du personnel et des numéros de téléphone.
L'Annexe D contient une liste d'abréviations.
- Le Bureau de la direction imprime des orientations aux programmes du CTE et assure les
services centraux tels que le soutien administratif et informatique. De plus, il coordonne
parfois des activités spéciales. Les services de laboratoire et les services offerts sur
le terrain sont répartis entre les Divisions suivantes :
1.2b Division de la mesure de la pollution (DMP)
- Cette Division a le mandat de coordonner les opérations du Réseau national de
surveillance de la pollution atmosphérique (RNSPA), un programme fédéral-provincial,
qui est constitué de 130 stations implantées dans 52 agglomérations urbaines
d'importance et équipées de 380 instruments de surveillance de l'air.
- Elle évalue et met au point de nouvelles techniques de mesure de la pollution
atmosphérique pour le RNSPA et en vue d'autres enjeux prioritaires comme le transport à
distance des polluants (TADPA), les toxiques atmosphériques, le changement climatique et
le smog.
- Voici les activités de la Division en matière de surveillance des sources de pollution
: mise au point et mise à jour périodique de méthodes de référence utilisées pour la
mesure des émissions produites par des sources fixes et en vue de l'application des
directives et des règlements adoptés en vertu de la Loi canadienne sur la protection
de l'environnement (LCPE); mise au point de nouvelles méthodes de mesure des
émissions pour faire face à de nouveaux problèmes d'importance prioritaire; évaluation
de dispositifs commerciaux de surveillance appliqués à la mesure des émissions de
cheminée sur une base de temps réel; réalisation de mesures d'émission à la source en
vue de produire des renseignements qu'emploie le Ministère à différentes fins,
notamment à la mise au point et à l'évaluation de nouvelles technologies.
1.3b Division des émissions de sources mobiles (DESM)
- Cette Division analyse les émissions d'une très grande variété de sources mobiles,
que ce soient des véhicules de passagers, des autobus, des camions ou des navires, des
avions ou des locomotives.
- Elle procède à l'analyse des émissions des véhicules pour le Programme fédéral de
vérification de la conformité aux règlements des nouveaux véhicules légers
commercialisés au Canada. Ce programme conjoint de Transports Canada et d'Environnement
Canada évalue les nouveaux véhicules en fonction de l'émission des gaz d'échappement,
de l'évaporation du carburant et de la masse de particules émises pour déterminer s'ils
sont conformes aux règlements et aux normes de la Loi sur la sécurité des véhicules
automobiles.
- La Division procède à l'investigation de carburants de remplacement et de nouvelles
technologies de motorisation pour déterminer quel impact ils peuvent avoir sur la
qualité de l'air au Canada et pour calculer des coefficients d'émission appliqués à la
prévision des émissions nationales totales.
- Elle prend part à des programmes conjoints industrie-gouvernement de mise au point de
nouvelles technologies ou d'optimisation de systèmes existants conduisant à un gain sur
le plan de la performance, à des économies d'énergie et à des réductions des
émissions.
- Elle procède à des séries d'essais dont l'objectif est de mettre à jour les
évaluations relatives au parc automobile canadien; cela comprend notamment la
surveillance du parc des véhicules en service, l'examen des effets de la température de
l'air sur les émissions et les conséquences du trafiquage des dispositifs antipollution
des véhicules. Le gouvernement s'appuie sur les travaux de cette nature afin d'élaborer
des règlements et des lignes directrices pour assurer une protection encore plus efficace
de l'environnement canadien.
- La Division offre à une clientèle externe un programme unique en son genre de conseils
et d'aide technique assorti d'essais limités qui comprend notamment l'évaluation de
dispositifs économiseurs de carburant et l'offre d'une aide technique au grand public,
aux gouvernements, à l'industrie et à différents établissements.
1.4b Division de l'analyse et des méthodes (DAM)
- La Division dose une gamme de produits organiques et inorganiques contenus dans
différents substrats échantillonnés, par exemple, des sources de pollution
atmosphérique, des sols contaminés, des déchets dangereux et d'autres résidus. Elle
procède également à la mise au point de méthodes d'analyse avec l'objectif de disposer
des techniques les mieux adaptées aux différents types particuliers d'échantillons à
traiter; ces travaux servent aussi à l'élaboration de règlements environnementaux. La
Division s'occupe aussi d'assurance de qualité et de respect de la réglementation dans
le cadre de programmes internes et externes.
- Le Laboratoire de chimie organique dose de nombreux composés à la concentration de
l'ultra-trace (10-12 et 10-15). Il s'intéresse particulièrement au dosage des
dibenzo-p-dioxines polychlorées (PCDD), aux dibenzofuranes polychlorés (PCDF), aux
biphényles polychlorés (BPC), aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ainsi
qu'à d'autres polluants d'intérêt prioritaire. On a mis sur pied un laboratoire
d'analyse ultra-trace, de conception et de fonctionnement spéciaux, qui sert à la
préparation des échantillons et à l'analyse de ces polluants toxiques. Le Laboratoire
s'occupe aussi de projets d'analyse requis par des programmes nationaux tels que le
Programme d'exécution de la Loi. Il met au point des méthodes analytiques de référence
utilisées dans le cadre des règlements adoptés aux termes de la LCPE. Il conçoit et
effectue des études interlaboratoires pour valider les méthodes d'analyse. Il gère en
outre des programmes d'assurance et de contrôle de la qualité (AQ/CQ) et de mise au
point de méthodes pour faire en sorte que les résultats fournis par les laboratoires
employés à contrat sont de la plus haute qualité.
- Le Laboratoire de chimie inorganique met au point et applique des méthodes de dosage à
l'ultra-trace des éléments chimiques et des anions dans les particules en suspension
dans l'air. Les principales techniques qu'il emploie sont l'analyse de fluorescence des
rayons X et la chromatographie par échange d'ions. La première est appliquée à
l'analyse de quarante éléments (de l'aluminium au lanthane et au plomb). La seconde sert
à l'analyse de dix anions importants, y compris ceux trouvés dans les précipitations
acides, c.-à-d. le sulfate et le nitrate, et de dix cations (métaux alcalins, ammonium
et métaux alcalino-terreux). Le Laboratoire organise des tests comparatifs
interlaboratoires à l'échelle nationale et internationale, et y participe, afin de
relever davantage le calibre des laboratoires canadiens d'analyse. Il procède également
à des analyses à caractère légal pour le compte des administrations régionales
d'Environnement Canada et il fournit des conseils aux laboratoires privés et
gouvernementaux sur le choix de méthodes d'analyse et de matériel.
- L'Unité pour les systèmes de vérification de la conformité aux principes de bonnes
pratiques de laboratoire (BPL ou GLP en anglais) prête main forte à la Division des
substances nouvelles, Direction de l'évaluation des produits chimiques commerciaux, en
inspectant les laboratoires canadiens d'où émanent les données devant accompagner les
déclarations de substance nouvelle. Pour le compte de cette Division toujours, elle
constitue et garde à jour des dossiers sur la conformité aux BPL des laboratoires
étrangers et elle passe en revue des études préparées par des laboratoires précis à
la demande d'organismes de réglementation canadiens ou étrangers. De plus, l'Unité est
chargée de l'élaboration du programme de BPL, de seconder l'Organisation de coopération
et de développement économiques dans ses activités liées aux BPL, de l'administration
des programmes du Service de protection de l'environnement (SPE) et du Service de
conservation de l'environnement (SCE), Programme de recherche et de développement
énergétiques.
- La section du développement et de l'application des méthodes est chargée de prévoir
de quelles méthodes d'analyse EC aura besoin ainsi que de mettre au point de nouvelles
méthodes d'analyse toxicologique que nécessite l'application des règlements. Les
méthodes hautement prioritaires d'analyse chimique et les recommandations relatives aux
méthodes basées sur la performance sont préparées de concert avec le comité des
directeurs du Laboratoire. Des méthodes d'analyse toxicologique de l'eau et des
sédiments sont développées de concert avec des laboratoires des Régions d'EC, des
gouvernements provinciaux et du secteur privé. La section prépare également des listes
de vérification et des guides pour l'interprétation des données correspondant aux
méthodes prévues dans les règlements afférents à la Loi sur les pêcheries et la
LCPE. En outre, elle contribue beaucoup au protocole d'accréditation des laboratoires
de la Canadian Association for Environmental Analytical Laboratories (CAEAL) en
matière d'écotoxicologie.
1.5b Division des urgences - sciences (DU-S)
- La Division fait des recherches sur les propriétés, le comportement et les effets de
substances dangereuses déversées dans le milieu, ainsi que sur l'efficacité et les
avantages écologiques des mesures d'intervention comme l'application d'agents de
neutralisation, la combustion et la biodégradation accélérée. Les renseignements
qu'elle obtient sont utiles au développement de modèles opérationnels et de recherche
servant à la prévision du comportement et du devenir des nappes traitées et non
traitées.
- Elle fait aussi de la R.-D. sur les techniques de mesure de la contamination de l'air,
de l'eau et du sol aux endroits où se sont produits des déversements, et sur les
techniques de télédétection aérienne des déversements.
- Elle rédige des manuels et des guides techniques d'intervention en cas de déversement
à l'intention du personnel d'intervention et des planificateurs, et elle agit à titre de
centre principal de consultation sur les incidents écologiques à qui s'adressent les
administrations régionales d'Environnement Canada et d'autres intervenants. À ce titre,
elle doit participer directement aux opérations, en cas de déversement d'importance
nationale, en fournissant des prévisions sur le comportement, le devenir et les effets de
la nappe, et en fournissant des services de télédétection aérienne ainsi qu'un appui
sur place par le prélèvement d'échantillons et des analyses spécialisées. De plus,
elle offre de la formation sur l'emploi des équipements de protection individuels et de
l'équipement portable de mesure de la gravité des risques aux équipes ministérielles
d'intervention et d'autres groupes.
- Elle coordonne la rédaction du Bulletin trimestriel de la lutte contre les
déversements, le colloque annuel international du Programme de déversements accidentels
de pétrole dans l'océan Arctique (AMOP) et le colloque technique sur le déversement de
produits chimiques (TSOCS).
1.6b Division du génie des urgences (DGU)
- La Division fait de la recherche technique, du développement et du travail de
démonstration de techniques de décontamination à la suite d'incidents écologiques tels
que des déversements de pétrole et de produits chimiques ou des fuites dans des
décharges de déchets dangereux. Elle fait de la R&D, et procède à l'évaluation
des résultats, sur le rendement des produits d'absorption et l'équipement de
confinement, de récupération et d'élimination des nappes de pétrole ou de produits
chimiques dans des environnements marins ou autres. Elle s'occupe aussi du
développement, de la diffusion et de l'essai de protocoles d'évaluation de l'équipement
de lutte contre les déversements.
- Elle développe et conserve toute une gamme de dispositifs mobiles de décontamination
utilisés, avec d'autres, pour faire la démonstration sur place de méthodes innovatrices
d'atténuation de la contamination du sol ou de l'eau qui se prête peu aux traitements
classiques, et les adapter.
- Elle agit à titre de centre principal de consultation technique spécialisé en
décontamination d'incidents écologiques auprès des administrations régionales
d'Environnement Canada et d'autres. Elle peut participer directement aux opérations, en
cas de déversement d'importance nationale, en fournissant un savoir-faire sur place et du
matériel mobile unique en son genre de décontamination du sol ou de l'eau. Elle
participe aussi au transfert à l'étranger des technologies canadiennes, avec la
collaboration du secteur privé.
1.7b Division des procédés assistés par micro-ondes
- Le CTE a créé cette Division pour accélérer le développement et la
commercialisation des différentes applications auxquelles se prête le procédé breveté
assisté par micro-ondes (Microwave-Assisted Process:MAPMD)
d'Environnement Canada. Cette Division est chargée des activités associées aux
applications du MAP en matière de protection de l'environnement, comme l'analyse du
matériel contaminé et l'extraction des contaminants du sol, et elle est chargée aussi
des applications industrielles écologiques (propres), comme l'extraction de produits de
grande valeur dans différents substrats, notamment des déchets.
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