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Dans les grandes villes du Pakistan, les émissions des véhicules représentent
90 % des émissions totales d’hydrocarbures, d’aldéhydes et de monoxyde de
carbone. Et, selon les organismes environnementaux locaux, une bonne part
de ce problème est attribuable à un petit véhicule, très banal.
En avril 1996, la Division des émissions de sources mobiles (DESM) d’EC et
le gouvernement du Baluchistan ont organisé un atelier sur la réduction des
émissions des véhicules à Quetta, au Pakistan. Cet atelier a été l’occasion
pour les participants pakistanais d’identifier leurs préoccupations et leurs
priorités concernant la pollution liée au transport. Pour leur part, les
experts canadiens ont présenté de l’information sur les techniques et les
stratégies de réduction des émissions susceptibles d’être appliquées à la
situation du Pakistan.
Les problèmes de transport au Pakistan...
Les pousse-pousse à moteur - sortes de taxis à trois roues - sont mûs par un
moteur à deux temps consommant un mélange d’essence et d’huile. Ces véhicules
sont une source de préoccupation en raison de leur niveau élevé d’émissions
résultant d’un entretien déficient, de l’ajout d’huile usée à l’essence dans
des proportions nettement supérieures aux recommandations du manufacturier
et, enfin, de l’utilisation largement répandue d’essence au plomb.
Il faudra réduire les émissions des pousse-pousse à moteur, mais ce ne sera
pas facile. Les programmes de réduction sont difficiles à mettre en place et
il est impossible d’interdire l’utilisation de ces véhicules - qui constituent
une source d’emplois importante. On propose actuellement de mettre en place des
programmes d’utilisation d’essence sans plomb pour diminuer l’ampleur du problème,
mais les autres sources d’émissions nuisibles demeureront beaucoup trop importantes
en raison du manque d’entretien et de la surconsommation d’huile.
Quelques solutions...
Une des stratégies du gouvernement pakistanais serait de se tourner vers le gaz
naturel, combustible de rechange moins cher et moins polluant que l’essence.
Cependant, bien que l’on modifie présentement des automobiles légères pour les
adapter au gaz naturel, ces systèmes de conversion ne conviennent pas aux
pousse-pousse. Une compagnie canadienne, Yugo-Tech, a mis au point un système
d’injection de combustible gazeux pour les moteurs à deux temps. Elle collabore
avec la Division de la recherche et de la mesure des émissions d’EC à un projet
conjoint visant à optimiser la réduction des émissions et la durabilité du système.
On a proposé un projet connexe de partenariat entre le secteur privé canadien et
un partenaire pakistanais, avec la participation d’EC et des organismes de
protection environnementale locaux et provinciaux. Ce projet vise avant tout
à mettre en oeuvre cette technologie en tant que mesure de réduction possible
pour la pollution due aux pousse-pousse au Pakistan et dans le reste de l’Asie.
Il sera aussi l’occasion pour les participants de tisser entre eux des relations
de travail à long terme.
Renseignements: Greg Rideout
(613) 990-1364.
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Ce miniscule taxi est une véritable bombe toxique. EC et d'autres
intervenants cherchent à diminuer les émissions polluantes provenant de ce
moyen de transport fort répandu.
Photo: Janet Fewster.
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